Je m'appelle Aurelia, j'ai 35 ans et je me suis inscrite sur Hinge
Je glisse le lien* de l’app pour ma mère, qui est sûrement en train de lire ce premier billet, mais qui ne sait pas ce que c’est.
Hinge, cette appli où tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber. L’algorithme te montre un profil, tu lis “hobbies : voyager, manger des sushis, et courir le matin”, et là, tu sais déjà que ça va être un plan foireux. Hinge, ce doux monde où tu vas probablement rencontrer des types qui se croient originaux en te disant “J’adore voyager aussi, surtout à Bali !”, enfer. (Ahah, coucou c’est moi la meuf qui ai passé un mois à Canggu ! L’hôpital qui se fout de la charité… toussa toussa).
Mais bon, pourquoi pas, me voilà prête à découvrir la suite de ma vie, sans filtres et sans attentes. Je suis cette fille qui fonce. Qui ne réfléchit pas deux fois avant de craquer pour un sac vintage que je vais sûrement porter… deux fois. Qui achète des billets pour Bangkok avant même de savoir comment je vais gérer les vacances. Une fille qui ne vit que de coups de cœur. Et si tu n’as pas compris ce que ça veut dire, CRUSH est né. Ce n'est pas juste le nom de ma future marque, c’est un état d’esprit. Des coups de cœur mode, bien sûr. Mais aussi tous ces moments que l’on ne sait même pas comment définir, mais qui sont là, sous forme de fragrances, de rires partagés avec des amis, d’un regard échangé qui fait battre le cœur à tout rompre. Boom. C’est tout ce qui me fait briller, m’électrise, me fait oublier les trucs bien relous du quotidien. C’est une odeur, une couleur, un vêtement, C’est tout ça et bien plus.
CRUSH, c’est un peu comme une explosion de confettis dans ma tête. C’est mon manifeste à moi : vivre à fond, sans excuses, sans regrets, sans plan à suivre. Si tu veux une direction, je te conseille de suivre les étoiles (ou la première pizzeria qui te fait de l'œil, c'est pareil). Parce qu’on est là pour ça, non ? Ne rien prendre trop au sérieux, si ce n’est nous-mêmes. On vit, on profite, on éclate les codes, on se fout de la norme.
Bienvenue dans ma folie. Bienvenue sur CRUSH.
C’est ici que vous découvrirez les coulisses de création de ma future marque, mes états d’âme, ma real life et mes crush(s) en tout genre. Parce que créer, c’est aussi dévoiler ses inspirations, ses envies. C’est creuser au plus profond de l’intime, c’est ouvrir son coeur, pas vrai ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, laissez-moi tout de même me présenter. Et vous raconter ma vie, surtout.
Je me répète : je m’appelle Aurélia, j'ai 35 ans et je viens de m'inscrire sur Hinge. Enfin 36 ans dans 19 jours exactement. Je crois que j’y suis arrivée un peu plus vite que prévu. 36 ans, c’est une étape, non ? Ou plutôt, c’est un checkpoint. On me dit que c’est l’âge où l’on a tout compris, mais franchement, j’ai l’impression d’être plus dans une phase où je tente de me souvenir où j’ai mis mes clés plutôt que d’avoir tout capté sur la vie.
Je me rappelle des années où l’on pensait que la vie serait aussi simple qu’un refrain de NTM ou un clip de Beyoncé (spoiler alert : la vie n’est pas toujours simple, mais elle est belle quand même). Ce qui est marrant, c’est qu’au fond, elle était super simple la vie à 15 piges, mais on ne s’en rendait pas compte. Pas parce qu’on était trop jeune, mais parce qu’on a toujours un peu cette image du "meilleur est à venir". Sauf qu’aujourd’hui, le "meilleur", il ressemble à un samedi après-midi dans le canapé, sous un plaid, avec un masque hydratant sur le visage. Pardon, je force de ouf.
Je ne prends jamais le temps pour me faire un masque.
Chez moi, le meilleur se résume à manger des bonbons qui piquent, être à Bangkok et à matcher sur Hinge (Maman ça vaaaaaa, je rigole).
Parce que oui, à bientôt 36 ans, je veux continuer à être cette (fausse) rebelle impétueuse qui vit pour l’instant présent. Oui j’ai grandi, mais je ne me suis pas “adultisée”. La seule chose qui a changé, par rapport à mes 16 ans, c’est qu’aujourd’hui je préfère le vin blanc sec au Monbazillac. Mais passons, ça c’est un autre sujet. Quoiqu’il en soit, c’est aussi l’âge où je me rends compte que j’ai pris des décisions de ouf. Genre acheter des plantes pour "améliorer l’air de la maison" (non, elles ne font pas toujours ça, elles crèvent parfois aussi). Ou encore refuser de sortir le vendredi soir, non pas parce que je ne veux pas, mais parce que j’ai un super programme : dîner raclette à la maison. Et ça, c’est une priorité les gars. Bref, encore une fois, je m’égare.
En clair, à presque 36 ans, j’ai compris que la vie, elle se vit de mille manières, et ce n’est pas la vitesse à laquelle tu laisses tes cheveux pousser ou la fréquence à laquelle tu pécho un mec qui la rend belle. C’est la façon dont tu arrives à être toi-même, à apprécier ce que tu as, à être là, pleinement. Ça fait des années qu’on nous vend des histoires de stabilité, de carrière, de maison, de mari et de kids, et moi, je suis là, insouciante, à vivre ma vie sans me soucier de savoir si j’ai le bon job, la bonne personne, ou si je dois vraiment acheter ce canapé en velours vert, même s’il n’est pas dans le catalogue des meubles d’investissements. La vérité, c’est que je n’ai pas de règles. Les seules règles que je connais, c’est vivre ici et maintenant. Et si je veux changer de ville demain, je le fais. Si je veux partir en voyage sans prévenir, je pars. Et si je veux juste passer une soirée à regarder des vidéos de chiens sur TikTok, avec un verre de vin dans une main et un paquet de chips dans l’autre, ben, je le fais aussi. Je fuis les responsabilités comme un chat qui fuit l’eau.
La vie, c’est pas une ligne droite, en vérité, c’est un foutoir, un méli-mélo, un enchaînement de rencontres, d’émotions et de moments plus ou moins logiques. C’est juste une putain de spirale. Et moi, je me laisse porter. Enfin j’essaie. J’ai pas envie de m’enfermer dans des cases, d’attendre que la magie se pointe tout droit devant ma porte. Parce que je sais que demain, je vais peut-être me lever et faire une connerie ou deux, ou peut-être pas. Mais au moins, je le ferai en sachant que j’ai pris tous les risques. En me foutant de l’issue. Parce que c’est ça la vraie vie, non ? Vivre au présent. Un peu comme sur Hinge. Je n’y vais pas forcément pour trouver l’amour éternel, j’y vais pour les moments, pour les expériences, pour ces petites étincelles de connexion qui me rappellent que, putain, il y a des gens sympas qui existent. C’est ça, l’essentiel.
Alors ouais, t'as les plans qui dérapent, les déceptions, mais franchement, on est là pour vivre à fond. Pour ces petites rencontres qui font sourire pendant des jours, même si on sait d’avance que ça ne mènera nulle part. Et puis, le jour où ça mène quelque part, c’est encore mieux. Mais l’important, c’est pas que ça dure, c’est que ça ait existé. Parce que ces moments-là, ces interactions qui te filent un frisson, c’est ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. Je veux des souvenirs, des histoires à raconter, des aventures qui n'ont ni début ni fin, mais juste un énorme “wouuuah” à chaque virage. La vraie vie, celle qui m'excite, c’est celle où je décide, où je fais ce que je veux, quand je veux. Celle ou je me laisse aller à des coups de cœur. Les vrais, les fous, ceux qui me poussent à acheter cette robe à paillettes pour faire comme Dalida.
C’est ça, ma vie à 35 ans. Une danse entre le grand frisson et la réflexion sur tout ce que je n’ai pas encore fait, mais que je rêve de faire. Une série d’épisodes où je réalise que chaque instant a un goût d’éternité, et que, merde, ça serait trop dommage de ne pas en profiter à fond. Les crushs, je les ai toujours. L’amour, je crois toujours au grand, mais j’ai aussi compris que parfois, un crush fugace, c’est aussi bien qu’une histoire sans fin. Les conversations sur les applis de rencontre ? Elles sont aussi superficielles que profondes. Parfois, je ris juste parce que je me fais un petit kiff en répondant à un message un peu marrant, et parfois, je me dis que j’ai peut-être encore un peu de place dans mon cœur pour un coup de foudre. Parce qu’à 35 ans, on arrête de se poser des questions sur la taille du prince charmant (je parle de sa vraie taille, hein) et on se concentre sur ce qui fait vraiment briller les yeux. En gros, j’ai pas de plan. Me lever à 6h pour aller au boulot ? Ça m’angoisse. Mais une nuit à danser sous les étoiles sur une plage de Thaïlande, là on parle.
Je préfère la folie des instants volés. Le genre de trucs qui me font battre le cœur plus vite, me faire dire "oui" à des idées un peu folles. Un mec qui m’écrit à minuit en disant "t'es dispo pour un verre ?". Un week-end improvisé quelque part avec un billet de dernière minute.
Le souci, c’est que tout le monde autour de moi semble avoir des projets de grands, avec des questions qui m’embarrassent. Des "ça va, t'as pas trop peur de vieillir sans enfants?" (Bah non, pourquoi ? Je suis bien avec mes plantes. Et Mata, ne l’oublions pas). Alors ouais, parfois je me demande si j’ai raté un train, mais franchement, je me sens juste bien dans ma petite zone de confort, entre deux crushs et des flops sur Hinge. De toute façon, les mecs sur les applis, c’est comme une playlist à la fois bien remplie et complètement chaotique. Entre ceux qui te sortent des phrases bateau ("Salut, ça va ?"), ceux qui croient qu’ils vont t’impressionner avec une photo de leur chat (spoiler : ça ne marche pas, sauf pour les chiens), et ceux qui sont déjà à te demander si tu veux des enfants. Franchement, tout ce que je veux, c’est un gars qui ait envie de rire avec moi, d’être là sans pression, sans se poser des questions à la con sur ce que sera notre futur dans trois mois. Si on se revoit, tant mieux. Si on ne se revoit pas, pas grave non plus. Mais il y a toujours ces moments où ça clique. Ces moments où tu réalises qu’en fait, c’est pas la personne, mais l’instant qui compte. C’est la folie du premier regard, la spontanéité d’une rencontre improbable. La beauté d’un crush furtif mais intense. Et moi, je vis pour ça. Pour ces instants de pure adrénaline où rien n’est prévu, mais tout est parfait.
La vérité, c’est que j’ai pas de feuille de route. Je sais bien que l’amour n’a pas de timing, les rêves non plus. D’ailleurs, j’ai l’intime persuasion que la vie a une drôle de façon de réaliser nos rêves, parfois juste pour nous montrer qu’on peut encore rêver plus grand.
Et pourtant, parfois, j’ai cette peur viscérale. Pas des rêves à accomplir non, mais de vieillir. Pas dans le sens de la ride ou des cheveux blancs, mais dans celui de "devenir adulte", de me perdre dans cette réalité de plus en plus sérieuse. De faire des choix concrets, de m’enfermer dans une routine. Parce que l’idée même de ça, me terrifie. Je veux vivre ces premières fois encore et encore. Ces premiers frissons, ces premières rencontres, ces premières découvertes. Ces moments où tout semble neuf, où tout est possible, où la vie te colle à la peau comme si c’était la première fois que tu la vivais. Pourquoi se poser, quand on peut se perdre, se laisser emporter par un vent d’aventure, dans une ville qu’on connaît à peine, un matin où le soleil ne brille que pour nous ? Et si demain je me réveille et que je réalise que j’ai passé 35 ans à fuir la "réalité", alors tant mieux. Parce qu’au fond, cette "réalité", c’est peut-être celle qui me fait le plus peur.
“Mais ça ne m’empêche pas de m’interroger sur le temps qui passe. Est-ce que j’en fais assez ? Est-ce que je vis pleinement ?”
À 35 ans, je n'ai pas l'impression d’avoir tout compris. Loin de là. Je suis toujours cette fille insouciante, qui aime vivre sur le fil du rasoir. Oui, je suis cette fille-là. Mais ça ne m’empêche pas de m’interroger sur le temps qui passe. Est-ce que j’en fais assez ? Est-ce que je vis pleinement ? Parfois, c’est flippant de voir les choses défiler si vite. On se perd dans ce flot d’options, de choix, de possibilités. Si je swipe trop sur Hinge, je risque de ne jamais trouver celui qui me fera tomber. Si je tombe amoureuse de trop de choses en même temps, je risque de n’aimer personne. On a tellement de choix, tellement de profils sur les applis, qu’on finit par ne plus savoir ce qu’on cherche vraiment. On glisse, on swipe, on passe à autre chose trop vite. On joue au jeu de "je t'aime, moi non plus", comme dans Le Goût des Autres de Klapisch, où l’on se cherche mais on ne se trouve jamais vraiment, on se teste, on se parle, mais on n'arrive jamais à savoir si c’est de l’amour ou du flirt passager. Peut-être que c’est la peur de se fixer. Parce que, franchement, qui a envie de dire au revoir à cette liberté ?
Mais finalement l’amour en 2024, c’est quoi ? Des DM à minuit, des dîners où on parle de tout sauf de ce qu’on ressent réellement, des moments où tu crois que tout est parfait, mais au final, tout est tellement en surface ? Heureusement, il y a aussi ces moments où tu sens vraiment quelque chose. Et ce n’est pas parce que c’est en ligne ou via une appli qu’il n’y a pas d’intensité. Parce que tomber amoureux, c’est aussi se surprendre. C’est se donner une chance, même quand on a un million d’autres options à portée de main. Et parfois, c’est ça qui rend tout ça encore plus beau. Ces rencontres inattendues, ces instants d’évasion où tu te dis : "peut-être qu’il y a quelque chose de plus ici". Et même si ça ne va pas plus loin, tu te surprends à sourire en repensant à ce moment.
Parce que c’est ça, un crush. Ça te prend sans crier gare. Ce n’est pas juste une attirance pour un mec avec des yeux qui te donnent des papillons. C’est tout. Ces mini-chocs émotionnels que tu gardes en toi comme des trésors. C’est cette couleur du ciel juste avant qu’il ne fasse nuit, c’est ce café qu’on trouve par hasard, c’est cette soirée entre potes où tu réalises que tu n’as jamais été aussi heureuse d’être seule et entourée à la fois. Je suis comme Milan Kundera qui nous dit, dans L'Insoutenable Légèreté de l’être, que "le poids de la vie, c’est d’être soi, d’être l’instant qui passe, tout en sachant qu’il est fugace". C’est ça qui est beau. Moi, je me rappelle de chaque coup de cœur, chaque rencontre furtive, chaque éclat de rire. C’est ça, vivre : accumuler ces moments comme des morceaux qu’on voudra réécouter en boucle. Et dans ce flot incessant de "crushs", j’entends le rythme de Nekfeu, comme la bande-son de ma liberté. Parce que, comme lui, je veux m’embrasser avec les errances de la vie, m’oublier dans une soirée où tout est possible, danser sous la pluie sans me poser de questions. "Là où ça part, on ne sait jamais" – c’est lui qui le dit. Et, franchement, c’est comme ça que je vois la vie. Tu sais pas où tu vas, mais tu fonces. À fond. Le reste, c’est du détail.
On ne peut pas tout contrôler, mais on peut s’assurer d’avoir des moments qui nous font vibrer. Et franchement, ça vaut toutes les applications de rencontres du monde.
Avec tout mon amour,
Aurélia, 35 ans (bientôt 36), prête à CRUSHER la vie.